Article de R. Bermeilly dans l'Echo du Salève de novembre 1958 : bilan de 7 ans d'existence.
"Créée en octobre 1951, l'Adac a atteint l'âge de raison, l'âge auquel un enfant sait discerner le bien du mal. L'Adac choisira le bien, ce qui signifie que notre Association continuera et travaillera plus que jamais à resserrer les liens amicaux qui unissent tous les membres de la grand famille des anciens élèves de Collonges.
"Resserrer les liens", tel était déjà le but de ceux qui mirent sur pied notre organisation : Jean Weidner, Roger Fasnacht, Charles Gerber et leurs amis. Ils n'avaient à leur disposition, ni la grand presse, ni la radio et devaient se contenter des pages de "L'Echo du Salève" et des contacts personnels qu'ils surent utiliser à l'occasion de leurs voyages en France et à l'Etranger.
Ils s'entourèrent tout d'abord d'un comité dont le premier président fut André Lecoultre, avec comme secrétaire général : Jean Weidner, comme trésorier : Roger Fasnacht et comme autres membres : Paul Tièche, Arthur Vaucher, Jules Boureau, Charles Gerber, Yvonne Monnier-Rousseau et Micheline Le pennec. De cette première phalange il ne restait plus dans le comité en fonction en 1958, que frère J. Boureau - non pas pourtant que ce dernier eût exécuté les autres !
Sous la présidence de frère Lecoultre (1951-52), notre Association a pris diverses mesures concernant :
1. Sa participation à la rédaction de "L'Echo du Salève" qui devait ainsi devenir l'organe commun des élèves et des anciens élèves du Séminaire de Collonges ;
2. Sa raison sociale : l'Adac ;
3. La fixation des cotisations annuelles ;
4. Le choix à l'étranger de délégués chargés du recrutement des membres dans la Division Sud-Européenne et ailleurs, de leur groupement et de leur rattachement au bureau de Paris ;
5. L'aide financière éventuelle à apporter à quelques élèves de Collonges.
C'est ainsi que le 23 mars 1954, une somme de 100 000 frs fut allouée pour payer divers écolages. Le 17 juin de la même année, un tableau destiné à inscrire les menus dans la salle-à-manger du Séminaire fut offert par l'Adac.
A l'automne de 1952, Charles Gerber remplaça à la présidence frère Lecoultre nommé pasteur à Tunis et frère Boureau devint rédacteur du bulletin de l'Adac. Au comité furent ajoutés Charles Winandy comme vice-président et Emile Sauvagnat comme membre.
Notre Association fit à nouveau un don de 100 000 frs à Collonges en faveur d'élèves dignes de soutien. Elle rédigea un numéro spécial de "L'Echo du Salève" en 1953 et un autre numéro, tiré à 1 000 exemplaires, consacré au trentenaire de notre publication. De cocument contient de nombreux renseignements sur la vie du Séminaire de Collonges depuis sa fondation.
Le départ, en novembre 1953, d'Yvonne Monnier-Rousseau pour La Martinique nécessite son remplacement au secrétariat par Micheline Le Pennec et par Odette Sevestre à titre d'adjointe. L'année suivante Jean Weidner nous quitte à son tour pour l'Amérique et laisse le secrétariat général à Roger Fasnacht. Toujours en 1954, frère Ch. Gerber, trop absorbé par ses multiples tâches, sollicite sa démission de président et cède sa place à Paul Tièche qui aura bientôt André Garsin comme vice-président, après la nomination de frère Winandy à Genève. Entrent également au comité les frères R. Bermeilly et R. Meyer.
En mai 1955, l'Adac apporte une contribution financière à la construction de l'escaliler aménagé devant "le Central" du Séminaire par les soins de la classe sortante.
En juillet 1955, nouvelle "crise ministérielle" au sein de notre comité par la suite du départ de Paul Tièche à Marseille. Un ancien président, frère Ch. Gerber, pourtant toujours aussi absorbé, reprend en mains la direction de l'Association tandis que frère J. Surel, de retour de mission, accepte de remplir avec la conscience que nous lui connaissons, la tâche de secrétaire générale qet que Paul Windal, à peine sorti de Collonge, est nommé trésorier et s'attache avec ténacité à faire rentrer les cotisations.
Enfin en 1957, la nomination de frère Richard Bermeilly à la présidence permet à frère Ch. Gerber de se libérer à nouveau pour faire face à ses nombreuses obligations. En même temps, Georges Jouenne est nommé vice-président et Maria Renouard, secrétaire.
Depuis lors notre Association pousuit sa tâche malaisée qui consiste à susciter et à maintenir l'intérêt chez ses membres disséminés aux quatre coins du monde, à recueillir les cotisations et à varier la présentation des articles de l'"Echo du Salève".
Chaque année, à l'occasion de la distribution des diplômes à Collonges, une délégation de l'Adac se rend au Séminaire pour rappeler les buts de notre groupement et pour organiser mune réunion récréative au cours de laquelle on procède au recrutement de nouveaux membres.
Quelquefois la section parisienne organise au 130 du Boulevard de l'Hôpital des rencotres fraternelles présentant un caractère récréatif, artistique et culturel.
A l'automne de 1958, pouvons-nous dire que l'Adac n'a plus rien à désirer, que la crysalide s'est muée en papillon et que celui-ci vole maintenant léger et brillant dans le grand soleil des objectifs atteints, des espérances réalisées ? L'affirmation serait téméraire. Il reste toujours à trouver le "centre d'intérêt" qui augmentera, auprès comme au loin, le zèle, de dévouement, la générosité des meilleurs parmi les anciens de Collonges. Comme l'aiguiulle sur la galène, l'Adac cherche le point sensible qui lui apportera la meilleure audition. Nous nous réjouissons à la pensée que le successeur de frère Bermeilly à la présidence : Jean Surel, assisté de G. Jouernne comme vice-président, de frère Sauvagnat comme secrétaire général et de frère Windal comme trésorier, présente toutes les garanties pour mener à bien une tâche difficile qui requiert beaucoup d'enthousiasme et de persévérance. Nous regrettons bien vivement le départ de notre si dévoué frère J. Boureau, mais nous voulons croire que chacun des Adaciens prendra conscience de ses responsabilités afin que vive l'Adac."
R. Bermeilly, L'Echo du Salève, novembre 1958, p. 17-19.