LES ARCHIVES DU CAMPUS ADVENTISTE DU SALEVE

Histoire de l'Echo du Salève

Dossier de Guido Delameillieure sur l'histoire du journal scolaire L'Echo du Salève : "L'Echo du Salève a 70 ans", paru dans l'Echo du Salève de juin 1993 (pdf).

Mai 68 au Séminaire

La France a été marquée par la révolution des mentalités qu’a représenté la crise estudiantine, sociale et politique de mai 1968. Le petit univers de l’adventisme français a-t-il ressenti les effets de ce grand élan révolutionnaire ?

La naissance de l'Echo du Salève (1923)

L'Echo du Salève est le journal du Campus adventiste du Salève. Il a été créé en 1923 par André Roth, le directeur de l'instritution. Ci-dessous vous trouverez le tout premier numéro de cette publication, ainsi que les n°3 et 4.
L'Echo du Salève, avril 1923, n° 1
L'Echo du Salève, juin 1923, n° 3
L'Echo du Salève, novembre 1923, n° 4

La Chapelle

 
Dans les premières années du Campus, la chapelle se trouvait d'abord au Parc, puis aux Sources. Dès 1928, elle est transférée au premier étage du Central. Mais au debut des années 50 ce lieu de culte est devenu trop petit. "Chaque sabbat, c'était un imposant transport de chaises et il était souvent absolument impossible de quitter la salle avant la fin des services, même pour raison impérieuse. Que dire des retardataires qui devaient se faufiler entre les chaises pour arriver à trouver un coin! Le sabbat d'ouverture, celui de la clôture, lors des baptêmes aussi, nos membres faisaient la démonstration que le corps humain est éminemment compressible" écrit Albert Jordan dans L'Echo du Salève (1960-61, printemps, p. 22). En 1958, sur l'initiative du directeur Pierre Lanarès, le projet d'une nouvelle chapelle de 400 places voit le jour. Les plans sont dessinés par l'architecte Fernand Decock. Les travaux commencent en mars 1960 et l'inaguration a lieu le dimanche 17 décembre 1961.

1927 : contruction du Central

Le Central a été construit en 1927-1928. Ce bâtiment imposant correspondait à une nécessité : les bâtiments existants (principalement Le Parc et les Sources) n'offraient pas assez d'espace pour développer l'école.

La Chapelle : regards intérieurs (1962)

"Je la regarde souvent, et chaque fois j'essaye de la comprendre toujours mieux ; elle est devenue dans mon esprit plus qu'une chapelle. Elle est l'expression même de ce que nous, jeunes chrétiens, pensons de la religion."

Maurice Tièche (1895-1959)

"Tièche Maurice – Pasteur adventiste. Né à Nîmes le 5 mars 1895 ; mort le 17b août 1959. Marié en octobre 1918 à Nelly Delaprès.
Après des études supérieures à la Sorbonne et à l’Institut des Sciences de l’éducation à Genève, il devient professeur de littérature et de philosophie au Séminaire adventiste du Salève (de 1931 à 1949). Il y enseigne la littérature, la psychologie et la philosophie. Conjointement il poursuit des recherches, avec Piaget et Brantmey à l’Institut des sciences de l’éducation de Genève. En 1950 il crée les émissions éducatives de « La Voix de l’espérance » (jusqu’à sa mort il y assure régulièrement la chronique éducative). Il donne aussi de nombreuses conférences en France et dans les pays francophones."
Paul Tièche et John Graz, art. « Tièche Maurice » dans « Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. Vol. 5 Les protestants », Paris : Beauchesne, 1993, p.475

Le Chalet

Le chalet faisait partie du Grand Hôtel du Parc : c'était le Chalet-restaurant de la Cascade. A l'ouverture de l'école, en 1921, le chalet devenait la "résidence des professeurs" (c'est le terme utilisé par le bulletin du Séminaire, 1921-1922).

 

 

Le Parc

Quand, en 1921, l'ancien Hôtel du Parc est acheté, il devient le bâtiment principal de l'école. Il abrite la toute première chapelle et salle de réunion, la salle à manger et les chambres des jeunes filles. Le Parc a servi d'internat des jeunes filles jusqu'en 1975, date de l'inauguration de la Clairière. Depuis, le bâtiment a été transformé en appartements pour les familles d'étudiants.

1892-1921 : les écoles missionnaires et la naissance du Séminaire

"Dès les premières années qui ont suivi leur établissement dans les pays d'Europe latine, les Adventistes du 7e jour ont senti le besoin de posséder une école missionnaire".

La ferme en 1938

"Allons à la ferme. Cette fois le chemin est un peu plus large, mais avec les haies d'aubépine et les cerisiers en fleurs ce n'est pas désagréable, au contraite. Ah ! me voici arrivé, j'avance avec précaution car je me souviens que le successeur de Puce (le chien) n'est pas très commode.

L'incendie de la ferme

Le 11 mai 1963, un incendie a détruit la grande grange. Elle a été reconstruite en 1964.

La ferme du Pâquis

 La ferme des Pâquis, qui se trouve au pied du Salève, fut achetée par le Séminaire en 1924.

Durant plusieurs décennies, elle a joué un rôle important dans la vie de l'école : des étudiants y travaillaient et on consommait à la cafétéria les produits de la ferme. Cette période a pris fin vers 1970 avec la location de la ferme.

But de l'institution (Extrait du 1er bulletin du Séminaire, 15 octobre 1921)

"L'école de Collonges se propose de donner une instruction secondaire et une éducation chrétienne à la jeunesse de nos églises.
Elle se propose en outre de former le plus rapidement possible des évangélistes, des instituteurs, des colporteurs et des employés de bureau.
Dans le monde, le niveau intellectuel tend à s'elever rapidement, mais le niveau moral suit une marche inverse. Notre jeunesse ne doit être en rien inférieure au siècle sous le rapport intellectuel. Nous voulons l'armer pour les luttes qu'elle aura à soutenir et la préparer en vue de la mission que Dieu lui a confiée. Mais il ne faut pas que notre jeunesse subisse les entraînements et les influences corruptrices du monde. Nous voulons, avec l'aide de Dieu, lui inculquer les principes qui sont à la base de notre foi et la préserver du mal."

Extrait du 1er bulletin du Séminaire du 15 octobre 1921.

L'Hôtel des Sources et l'Hôtel du Parc (article de A.V. Olson, Le Messager, 15 juillet 1921)

"A l'assemblée du comité de l'Union tenue à Genève, il y a une année, il avait été décidé de faire l'achat d'une propriété en France, en vue d'y etablir une Ecole missionnaire supérieure, pour l'Union latine.

"J'ai été frappé par l'heureuse situation de notre Séminaire" (Dr Jean Nussbaum, 1921)

"J'ai visité la propriété et les bâtiments de l'Ecole de Collonges. Comme tous les frères qui s'y sont rencontrés, j'ai été frappé par l'heureuse situation de notre Séminaire.

Séminaire adventiste du Salève, 1921 : "Sous les rochers majestueux qui font l'admiration des touristes..."

"La propriété sur laquelle l'école de notre Union vient de se transférer s'élève sur les pentes du Salève, sous les rochers majestueux qui font l'admiration des touristes, à près de 800 mètres d'altitude.

"Notre jeunesse ne doit être en rien inférieure au siècle sous le rapport intellectuel." (Le Messager, 15 juillet 1921)

Une commission fut nommée pour élaborer un programme d'étude pour notre école. En faisaient partie : W. E. Howel, A. Vaucher, M. Tièche, Dr Nussbaum et L. L. Caviness. Ils présentèrent le rapport suivant qui fut accepté.

"Ouverture de l'Ecole Missionnaire à Collonges" (Jean Vuilleumier, Le Messager, 15 octobre 1921)

"L'Ecole missionnaire de l'Union latine vient d'entrer dans sa seizième année d'existence. On peut dire qu'elle est entrée en même temps dans sa majorité. Jusqu'ici, elle était restée plus ou moins sous la tutelle financière, administrative et économique du Sanatorium du Léman.

L'exercice 1921-1922 s'ouvre, pour notre Ecole, dans des circonstances nouvelles et exceptionnellement favorables.

Le Central vers 1930 (H. Evard, L'ami des jeunes, 15 août 1930)

"Quel est cet édifice qui de loin déjà attire notre attention par son grand toit rouge, sorte d'étendard, et le soir par ses fenêtres illuminées comme des phares ? C'est le Central, le dernier mais non le moindre des bâtiments.