Et alors, il y avait généralement une bonne femme à côté de moi qui avait pitié de moi, elle me donnait quelque chose à sucer pour me tranquilliser. Alors, dans ces conditions, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise de mes impressions ? J’avais l’impression que j’étais en famille, avec des bonnes vieilles dames. Il y avait ma grand-mère qui était âgée. C’était la première adventiste en Europe. Et puis avec elle, il y avait 2 ou 3 autres, enfin… il y avait peut-être une dizaine, une quinzaine de personnes, presque toutes des femmes âgées. J’étais bien ! On me choyait, on m’appelait un petit Timothée ! On avait une grande confiance en moi. On avait de grands espoirs. On pensait que j’allais faire des miracles dans l’œuvre adventiste."
Ceci est le début d'une longue interview (2h30) d'Alfred Vaucher par John Graz, que les Archives mettent à la disposition des chercheurs. Cette interview a été réalisée en 1980 (ou au début de 1981) alors qu'Alfred Vaucher (1887-1993) avait déjà 93 ans. Il y parle avec une grande liberté de ton de ses souvenirs, de ses inquiétudes, d'Ellen White, de John Andrews, d'esprit de tolérance, de l'avenir de l'Eglise adventiste, du fanatisme,etc. Cette interview est à votre disposition sur CD aux Archives (cote : CD ARCH 010). Vous pouvez consulter la transcription intégrale de l'interview ici : Téléchargement interviewVaucher.pdf