Né en 1912 à Bruxelles, Jean Weidner découvre en 1925 Collonges-sous-Salève (France) où son père est nommé professeur de grec et de latin au Séminaire adventiste. Durant ses 10 années de présence au Séminaire, Jean acquiert une bonne connaissance de la région du Salève. Cette expérience de la montagne lui sera très utile lorsqu’il décide, en 1942, de mettre sur pied le réseau de résistance « Dutch – Paris ».
Durant les années de guerre, Jean Weidner fait passer, avec l'aide de centaines de résistants, de Hollande vers la Suisse et l'Espagne plus de 800 juifs, et 200 à 300 aviateurs, résistants et réfugiés. Plusieurs agents du réseau « Dutch – Paris » payeront leur héroïsme de leur vie. Ainsi la sœur de Jean, Gabrielle, morte en déportation. Jean lui-même a été plusieurs fois arrêté par la gestapo, mais il a pu échapper à la mort.
Emigré aux Etats-Unis après la guerre, Jean Weidner continue à œuvrer pour que cette période de l’histoire ne tombe pas dans l’oubli. En 1962, un journaliste américain, Herbert Ford, raconte la biographie de Jean Weidner dans le livre « Flee the captor », traduit en français en 1972 sous le titre « Le passeur » (Ed. Fayard). Lorsque Jean Weidner décède en 1994, l'hebdomadaire américain TIME lui rend hommage. A Atlantic Union College (Massachusetts, USA) un centre et musée John Henry Weidner a été créé : the John Henry Weidner Center for Cultivation of the Altruistic Spirit.